Le leadership européen à l’œuvre dans la filière drone
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Alors que les Pays-Bas s’apprêtent à former un nouveau gouvernement, porteur d’un programme politique marqué par de nouvelles orientations, la question s’impose à nous : sommes-nous toujours en bonne voie pour faire du voyage en train une option attrayante pour les voyageurs (internationaux) d’ici 2030, tout en promouvant les objectifs du transport vert et durable en Europe ?
Cette interrogation se pose dans un contexte aux défis multiples, tels que la pénurie de personnel ferroviaire, l’absence d’un système de billetterie ferroviaire européen intégré, le vieillissement des infrastructures et l’augmentation des prix des billets de train.
Dans ce blog, nous plongerons dans la situation actuelle des voyages en train (internationaux) et les obstacles qui se dressent sur leur chemin. Nous proposerons des perspectives pour positionner les trains comme une alternative crédible au voyage aérien sur de courtes distances, voire comme le mode de transport transfrontalier privilégié en Europe.
Alors qu’en 2017, le gouvernement accordait à peine d’attention au transport durable dans l’accord de coalition, l’intérêt politique et social pour les modes de mobilité alternatifs aux avions et aux voitures a rapidement augmenté au cours des années suivantes.
En 2018, le lancement par Eurostar d’une liaison directe en train entre Londres et Amsterdam a été salué aussi bien par les milieux d’affaires que politiques, montrant un réel engouement pour les voyages d’affaires en train aux Pays-Bas. Un an plus tard, les objectifs de voyage durable de la coalition ‘Anders Reizen’ étaient intégrés dans l’Accord climatique néerlandais, un accord largement soutenu par de nombreuses organisations, entreprises et le gouvernement.
Bien que la crise de la COVID-19 ait mis un frein à ce développement, le nouvel accord de coalition de 2022 a réaffirmé l’ambition de se concentrer sur l’amélioration des connexions ferroviaires internationales pour « connecter durablement » les Pays-Bas.
Cependant, ces ambitions cachent mal le fait que la situation actuelle n’est pas propice à un changement massif de comportement et à un passage dramatique de la voiture et de l’avion au voyage en train. Les retards sur les lignes internationales ont augmenté, les travaux de réparation des infrastructures se sont multipliés et les problèmes de coût ont continué à entraver son développement.
Pour inciter les voyageurs à opter pour le train, un changement de comportement est nécessaire. Les voyageurs, que ce soit pour des raisons professionnelles ou personelles, sont enclins à choisir le train s’il leur offre plus d’avantages que d’autres moyens de transport.
Cependant, en réalité, ces avantages peuvent être limités. Ils incluent des facteurs tels que des prix de billets compétitifs, la disponibilité des sièges, le confort et une ponctualité fiable. Alors que les entreprises de transport sont responsables de la tarification et de l’accessibilité, le secteur public assume la responsabilité de créer des conditions favorables, de la stabilité et de la transparence au sein de l’industrie. Dans le cas de nos chemins de fer néerlandais, il est devenu douloureusement évident que ce mélange n’est pas systématiquement offert aux voyageurs ; les prix des billets fluctuent à la hausse en raison d’un manque de places aux heures de pointe, le personnel pour faire fonctionner ou nettoyer les trains est rare, et toute personne ayant utilisé le train comme mode de transport en 2023 sait à quelle fréquence les trains sont en retard ou ne circulent pas du tout…
Ce manque de cohérence politique se manifeste aujourd’hui de plusieurs manières :
Peu de gens nieraient le fait qu’un train abordable et ponctuel soit un moyen de transport agréable. Le confort de monter à bord d’un train, d’une gare centrale à une autre, et d’arriver au cœur battant d’une métropole, tout en contribuant à réduire les émissions de CO2, est inestimable. Pourtant, il reste encore beaucoup à faire pour convaincre les voyageurs.
Actuellement, le Secrétaire d’État sortant à l’Infrastructure et à la Gestion de l’eau travaille sur les fondements du réseau ferroviaire international. Un nouveau cabinet sera responsable de prendre des décisions à cet égard.
Selon nous, la Stratégie ferroviaire internationale devrait se promouvoir une coopération renforcée avec les pays voisins pour élaborer des politiques européennes cohérentes et harmoniser les infrastructures ferroviaires modernes. Cela nécessitera le déblocage de ressources financières suffisantes et de meilleures synergies entre les secteurs public et privé. La réalisation d’une mobilité durable et efficace pour les voyageurs nationaux et internationaux est à ce prix.
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