Pourquoi Paris ?
Pourquoi Paris ? Cela a dû être un déjeuner impressionnant pour un
Le 19 avril 2022, peu avant le second tour, Hague a organisé un débat sur l’élection présidentielle française. Il s’agissait de décortiquer les enjeux de ce moment emblématique dans la vie des Français.
Au gré des débats, nous avons cependant constaté, sans grande surprise, que la prudence était de mise et que nos experts partageaient l’incertitude qui dominait alors les médias et la société française. Outre les convictions personnelles de chacun, d’aucuns se serait hasardé à prédire l’issue d’un vote voyant s’affronter deux candidats diamétralement opposés : d’une part, le président sortant, Emmanuel Macron (La République en Marche) ; de l’autre, la dirigeante d’extrême droite, Marine Le Pen (Rassemblement national).
Les deux protagonistes se connaissaient déjà très bien, leur premier grand débat face-à-face s’étant déroulé cinq ans plus tôt, lors d’une élection présidentielle identique. Identique ? Pas tout à fait. Le contexte avait changé. Du fait de la vulgarisation des idées d’extrême droite, Marine Le Pen n’a jamais semblé plus éligible et sur le point de s’emparer du pouvoir que cette année-ci. Il y avait donc lieu de se poser des questions, tout particulièrement pour les entreprises étrangères présentes sur le marché français ou dont une part conséquente des activités sont tournées vers la France.
Au terme de semaines de suspense intense, Emmanuel Macron remporta l’élection avec 58% des voix, s’assurant ainsi un second mandat présidentiel. Une victoire confortable, certes, mais pas un chèque en blanc.
La réélection du Président Macron annonce une certaine continuité dans le changement. Il a de fait réaffirmé sa détermination à poursuivre les réformes nécessaires à l’émergence d’une société et d’une économie plus dynamique, attractives pour les investissements et terre d’innovation. Pour preuve, une nouvelle réforme des retraites figure parmi les premières initiatives du nouveau quinquennat : un sujet hautement clivant.
Revenant sur les trois secteurs au cœur de notre débat du 19 avril dernier, l’autonomie stratégique reste le maître-mot.
Si la continuité est de mise, elle ne sera pas à toute épreuve. Certaines décisions du Président Macron ont déjà été motivées par un souci d’apaiser des électeurs désabusés et de déjouer les plans de ses opposants, bien décidés à contrecarrer ses ambitions lors des législatives. Quelques exemples : la nomination d’une femme de gauche au poste de première ministre, l’intégration de la transition écologique au cœur de son mandat, et un message fort en faveur d’un système scolaire inclusif au travers du nouveau ministre de l’Education, Pap Ndiaye.
L’enjeu est de taille, car si, d’aventure, la majorité des sièges de l’Assemblée nationale devait échapper au parti politique présidentiel, la France se dirigerait alors vers une Cohabitation. Fait rare mais nullement impossible, qui serait synonyme de difficultés à gouverner, voire de blocage politique.
Le Mercato politique bat son plein. Prochaine échéance : le second tour des élections législatives le dimanche 19 juin.
Pourquoi Paris ? Cela a dû être un déjeuner impressionnant pour un
Hague renforce sa présence à Paris avec la nomination de Sandrine Lauret
La Présidence française au Conseil de l’Union européenne Entre ambitions et défis