16 mai 2024

Marion Banide

Manifestation des agriculteurs : Quand l’exigence de durabilité se heurte à la réalité économique- Partie 2

Donner du pouvoir aux consommateurs pour faire des choix alimentaires durables.

Dans le marché actuel, le prix reste le principal moteur des décisions d’achat des consommateurs. Comme mentionné précédemment, les coûts accrus associés à la durabilité devraient logiquement se traduire par des prix plus élevés pour les consommateurs. Quand c’est le cas, ces tarifs élevés peuvent constituer des obstacles pour les personnes à faible revenu cherchant à opter pour des choix alimentaires plus sains et respectueux de l’environnement. La relation entre aliments durables et abordables n’est pas toujours évidente.

Mais cette problématique dépasse la simple question financière. De nombreux consommateurs manquent encore d’informations sur les habitudes alimentaires durables et de leurs répercussions plus larges sur la santé, l’environnement et la justice sociale. Les gouvernements, conscients de l’importance de l’éducation dans la lutte contre des problèmes tels que l’obésité, ont commencé à mettre l’accent sur l’éducation nutritionnelle pour aider les consommateurs à faire des choix alimentaires plus éclairés.

Les décideurs politiques ainsi que les acteurs privés s’efforcent conjointement d’accroître la transparence dans les informations alimentaires. Une gamme d’outils et d’indicateurs, comprenant des normes, des étiquettes, des certifications, et des applications numériques telles que Yuka, ont été élaborés dans le but d’informer les consommateurs sur les bénéfices de l’alimentation durable, et de leur fournir des conseils pratiques pour intégrer ces pratiques dans leur vie quotidienne.

Cependant, malgré ces initiatives, une certaine confusion persiste autour de termes tels que durable ou “issue de l’agriculture biologique”, par rapport au “localement sourcé” ou encore par rapport au respect du bien-être animal. En ce qui concerne l’achat local, il est essentiel de noter que cela ne signifie pas systématiquement acheter directement auprès d’un agriculteur voisin. De même un produit local, en circuit court, peut ne pas être biologique. Clarifier ces distinctions peut offrir aux consommateurs une vision plus précise de l’origine et de la durabilité de leurs choix alimentaires.

Responsabiliser les consommateurs va au-delà de la simple promotion des options saines ; cela englobe également la possibilité de prendre des décisions éclairées concernant les conditions sociales dans lesquelles les produits sont fabriqués. Des labels tels que Max Havelaar, Fair Trade, ou encore « C’est qui le patron » en France, visent à fournir aux clients des informations sur les conditions de production alimentaire et à les rassurer quant au soutien d’un système durable par leurs achats.

Grâce à une action collective, nous pouvons combler le fossé de sensibilisation, donner du pouvoir aux consommateurs et ouvrir la voie à un système alimentaire plus durable et équitable. Il est primordial de privilégier l’accès à l’information et de sensibiliser les consommateurs, garantissant ainsi que chaque achat contribue à une planète et une société plus saines.

Cette série de blogs comporte trois parties. Cette série de blogs comporte trois parties. La prochaine partie sera disponible à la lecture le mari 21 mai.

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16 mai 2024

Marion Banide

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