18 avril 2023

Haije Dijkstra

Cinq questions à Menno Snel

Le 1er février 2023, Menno Snel rejoignait Hague en tant qu’associé. Menno conseille nos clients sur les grandes transitions de notre époque dans les domaines de l’énergie, du développement durable, de la technologie et de la finance. Mais qu’est-ce que cela implique exactement ? Menno a accepté de répondre à nos questions.  

Pourquoi avez-vous accepté de rejoindre Hague ?

« Lorsque j’ai reçu l’offre de Hague, j’ai été immédiatement enthousiasmé. Le cabinet s’est forgé une excellente réputation aux Pays-Bas ces dernières années en construisant des liens solides entre entreprises et pouvoirs publics. Hague parle la langue de ces deux mondes, qui semblent parfois avoir du mal à se comprendre. J’ai moi-même travaillé dans le monde des affaires et dans le secteur public, en tant que fonctionnaire, secrétaire d’État et à divers autres postes.

J’ai pu constater qu’il existe parfois de nombreuses opinions injustifiées sur la manière dont les choses fonctionnent « de l’autre côté de la table ». Je suis convaincu que les grands défis de notre époque ne peuvent être résolus que si nous arrivons à bâtir une coopération constructive entre les différentes parties prenantes, et à adopter un esprit ouvert pour parvenir à cette fin ».

Quelle est votre première impression de Hague ?

« Ces deux premiers mois ont été principalement consacrés à faire plus ample connaissance avec nos équipes et nos clients. J’ai également été témoin de l’expérience Hague à Paris et à Bruxelles, ce qui m’a permis de me familiariser avec notre organisation. Il y a vraiment beaucoup d’énergie positive dans les équipes : le noyau est formé de jeunes professionnels ambitieux avec un grand potentiel, soutenus par une équipe de consultants aguerris issus du monde politique et économique. En outre, je suis très impressionné de l’impact que notre travail peut avoir sur les organisations avec lesquelles nous travaillons. Il me tarde de contribuer également, avec mes collègues, au développement et au progrès de nos clients sur certaines thématiques ».

Quelle est cette vision pour la profession ? Quelle vision portez-vous sur la profession de lobbyiste ?

« Je pense que la conception du lobbying selon laquelle des opérateurs se livrent un travail de manipulation derrière portes closes n’a plus lieu d’être aujourd’hui. Je crois davantage à l’importance pour une organisation d’expliquer ce qu’elle est et ce qu’elle veut accomplir. Les affaires publiques et la gestion des parties prenantes ne sont fructueuses que si elles reflètent fidèlement les actions et la vision d’une organisation. Et il importe plus que jamais de communiquer cette vision dans le débat public.

Que représentez-vous réellement en tant qu’entreprise ? Qu’apportez-vous à la société ? Comment allez-vous, en tant qu’organisation, contribuer à la réalisation d’objectifs sociétaux communs ? Vous ne pouvez pas seulement vous attendre à ce que des consultants conçoivent cette vision pour vous, vous devez savoir ce que vous avez à offrir. Dans la période à venir, par exemple, l’accent sera mis sur les choix stratégiques que les organisations doivent faire en matière de durabilité et de responsabilité des entreprises ».

Votre expérience de la transition énergétique est indéniable. Quels défis y voyez-vous ?

« Dans la transition énergétique, certains points de tension doivent être tranchés rapidement, tant par le gouvernement que par le secteur privé. Pensez aux choix difficiles que nous devons faire aux Pays-Bas pour construire notre économie de l’hydrogène ou aux possibilités de stocker le CO2 sous la mer du Nord.

En outre, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a fait prendre conscience à l’Europe de sa dépendance à l’égard des importations d’énergie. Il faut également tenir compte des conséquences de la vague de privatisations et de libéralisations qui a marqué le marché de l’énergie au cours des dernières décennies. Cela a une influence sur le débat social concernant la régulation du marché, et la relation entre le public et le privé, dans le cadre de la transition énergétique. Ce faisant, nous ne devrions pas considérer les Pays-Bas comme une île : nous pouvons mieux guider la transition énergétique en regardant au-delà des frontières et en recherchant activement la coopération européenne ».

Le secteur financier peut-il contribuer à accélérer la transition vers une société durable ?

« Sans aucun doute ! Ces dernières années, j’ai occupé des postes publics et privés dans le secteur financier. Je suis fermement convaincu que nous devons impliquer davantage le secteur financier dans toutes les transitions majeures pour atteindre nos objectifs politiques. Il y a suffisamment de fonds disponibles aux Pays-Bas, mais il y a encore trop peu de capital risque national.

Les investisseurs trouvent souvent la transition énergétique aux Pays-Bas très intéressante pour s’engager à long terme, mais se posent des questions, en toute logique, sur les dynamiques en vigueur au niveau politique, et de l’engagement de notre pays dans certains dossiers, notamment au niveau européen. En tant que représentant de Hague Conseil, je suis heureux de contribuer activement à un dialogue constructif entre le gouvernement et les acteurs privés sur ces sujets stratégiques ».

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